La troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC 3), co-organisée par les gouvernements de la France et du Costa Rica, du 9 au 13 juin 2025 à Nice, entend mobiliser tous les acteurs mondiaux pour la préservation des océans.
L'UNOC est une conférence internationale sous l'égide de l'ONU, visa
nt à mobiliser tous les acteurs (États, ONG, scientifiques…) pour préserver les océans et garantir leur utilisation durable.
Régulateur des grands équilibres environnementaux, pourvoyeur de riches ressources et de biodiversité, mais aussi vecteur majeur d’échanges économiques et lien essentiel entre pays et communautés humaines, l’océan est aujourd’hui menacé par de nombreuses pressions comme les effets du changement climatique, la pollution et la surexploitation des ressources marines.
Des objectifs ambitieux
La "United Nations Conference for Oceans 3" (UNOC3) est une initiative visant à aborder les défis environnementaux et de gestion des océans à l'échelle mondiale. Mais dès lors que les États Unix (USA), par la voix de Donald Trump, s'opposent à toute décision contraignante, il est probable que toute convention sera réduite à un vœu pieux ou à une peau de chagrin.
Les résultats concrets attendus d'une telle conférence peuvent inclure, dans le meilleur des cas :
- Des accords internationaux : La signature de nouveaux accords ou la renégociation d'accords existants pour renforcer la protection des océans et la gestion durable des ressources marines.
- Des engagements nationaux : Des engagements concrets de la part des gouvernements pour mettre en œuvre des politiques et des actions spécifiques visant à protéger les océans, réduire la pollution marine, et promouvoir la pêche durable.
- Des financements et des ressources : Mobilisation de financements et de ressources pour soutenir des projets de conservation marine, de recherche scientifique, et de développement durable des océans.
- Des partenariats et collaborations : Renforcement des partenariats entre les gouvernements, les organisations non gouvernementales, le secteur privé, et les communautés locales pour travailler ensemble sur des initiatives de conservation et de gestion des océans.
- Sensibilisation et éducation : Campagnes de sensibilisation et programmes éducatifs pour informer le public sur l'importance des océans et les menaces auxquelles ils sont confrontés, ainsi que sur les actions que chacun peut entreprendre pour les protéger.
- Technologies et innovations : Promotion de l'innovation technologique pour améliorer la surveillance des océans, la gestion des ressources marines, et la lutte contre la pollution.
- Recherche et Données : Encouragement de la recherche scientifique et de la collecte de données pour mieux comprendre les écosystèmes marins et les impacts des activités humaines sur les océans.
- Politiques et réglementations : Développement de politiques et de réglementations nationales et internationales pour protéger les zones marines, gérer les ressources halieutiques de manière durable, et réduire la pollution plastique et chimique.
- Projets Pilotes et Initiatives : Lancement de projets pilotes et d'initiatives concrètes pour tester et mettre en œuvre des solutions innovantes à des problèmes spécifiques liés aux océans.
- Suivi et évaluation : Mise en place de mécanismes de suivi et d'évaluation pour mesurer les progrès réalisés et ajuster les stratégies en fonction des résultats obtenus.
Quelques réactions
Lors de la session de clôture, nous avons pu constater les habituelles autosatisfactions, les déclarations chocs et autres phrases creuses...
Arnoldo Andre Tinoco, Ministre des affaires étrangères du Costa Rica :
« Nous avons recensé 51 ratifications de la BNJNJ, et nous espérons que d’autres seront arrivées dans les semaines à venir pour atteindre les 60 nécessaires à l’entrée en vigueur. L'appel à la prise de précautions a maintenant atteint 37 États, ce qui montre que de plus en plus de pays sont à l'écoute de la science et des exigences de la jeunesse pour leur patrimoine commun par rapport aux intérêts commerciaux. »
Olivier Poivre d'Arvor, Envoyé spécial français pour la Conférence des Nations Unies sur les océans, a déclaré :
« En ce moment de multilatéralisme contesté, en cette période de déni de la science, ce qui importe, c'est d'être une majorité. Et nous étions là - et le calcul a été fait très précisément - dans cette vaste copropriété que l'océan, notre bien commun, plus de 90% des copropriétaires étaient présents, en termes de kilomètres carrés de zones économiques exclusives. Oui, je crois que... Ce qui a été décidé à Nice ne peut être annulé. Aucune voie illégale n'est acceptable. »
Li Junhua Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, Organisation des Nations Unies/Secrétaire général de la troisième Conférence des Nations Unies sur les océans (BANUC3) :
« La Conférence a réussi à ramener l'océan au premier plan du programme de développement durable. Mais permettez-moi aussi d'être clair: le véritable test n'est pas ce que nous avons dit ici, mais ce que nous ferons ensuite. Les annonces de contributions faites cette semaine doivent être rigoureusement mises en œuvre, suivies et mises à l'échelle. Les partenariats que nous avons forgés doivent produire des résultats, tout en s’approfondissant et en les rendant plus inclusifs. »
Et après...
Malgré toutes les bonnes volontés exprimées, l'urgence devenue absolue, l'absence et opposition des États Unis et la volonté de Donald Trump de draguer et forer les eaux internationales est un signe avant coureur de l'échec patent de cette conférence. En effet, bien que sous le feu des critiques, le président américain persiste et signe un décret autorisant l'exploitation des eaux profondes en zone internationale.
Que nous réserve le futur ? Souhaitons que cette conférence ne conforte pas le diction de la montagne accouchant d'une souris. Ou voudrions-nous un vrai sursaut global, faisant passer le futur avant le profit immédiat ?
Crédits Photos : Dustan Woodhouse sur Unsplash
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